Afin d’établir une allocation d’actifs, c’est à dire de répartir les investissements entre les marchés boursiers, cyclique ou non cyclique, l’immobilier, les obligations, le monétaire, les fonds alternatifs, il faut au préalable réaliser une étude macro-économique.
Pour cela il existe beaucoup d’indicateurs que nous allons classifier et expliquer rapidement ici.
Les indices d’activité
Le Produit Intérieur Brut (PIB)
Il correspond à la somme des richesses créées à l’intérieur du pays.
Cependant le PIB par habitant, quant à lui, permettra de savoir si la hausse du PIB est due à une simple hausse de la population.
Où donc le trouver :
Europe
France
US
Production industrielle
Production des usines, mines et services d’utilité publique.
Où donc le trouver :
Europe
France
US
Balance commerciale
Différence en valeur entre les exportations et les importations de biens et services. En France la balance commerciale s’entend hors services.
Emploi : chômage
Ratio du nombre de personnes sans emploi par rapport à la population active. Attention toutefois chaque pays à sa propre définition (parfois il s’agira d’une personne qui touche des allocations, parfois il s’agira de personnes qui n’ont juste aucun emploi même si elles ne perçoivent plus d’allocation. Attention donc à bien cerner ce que signifie cet indicateur en fonction de la zone géographique ciblée.)
Où donc le trouver :
Europe
France
US
Les indices d’inflation
Indice des prix à la consommation (IPC)
C’est le principal indice de la hausse des prix. Il s’agit là de mesurer la hausse (ou la baisse) du prix d’un « panier » de biens de consommation
Dans la composition de ce panier on trouvera :
- Produits alimentaires
- Boissons alcoolisées et tabac
- Articles d’habillement
- Logement
- Articles de ménage
- Santé
- Transports
- Communications
- Enseignement
- Loisirs
- Restauration
- Bien et services divers
Où donc le trouver :
Europe
France
US
Prix à la consommation hors alimentation et énergie
Appelé inflation « core », cet indicateur permet d’analyser l’inflation sans le bruit des prix de l’alimentation et de l’énergie. Cet indice est plus regardé par les banques centrales que l’indice « total ». L’alimentation et l’énergie dépendant en partie des marchés internationaux, l’indicateur core permet mieux de vérifier s’il y a surchauffe ou non dans l’économie locale.
Les indicateurs avancés
Certains indicateurs ont tendance à anticiper la tendance de l’économie globale.
Il faut aussi savoir qu’en règle générale, le cycle économique US précède celui de l’Europe d’environ 6 mois.
Les mises en chantier
Ces dernières ont tendance à précéder le cycle économique de 8 à 16 mois.
Parfois les prévisions sont toutefois trop optimistes et on se retrouve juste avec une hausse des stocks.
Les indicateurs de confiances
- ISM aux US : enquête réalisée auprès des directeurs d’achat (www.ism.ws). Un chiffre au dessus de 50 correspond à une expansion, et en dessous de 50 à une contraction de l’activité.
- IFO, ZEW et PMI en Europe. Pour le PMI la mesure est la même que pour l’ISM.
Les indicateurs de confiance du consommateur
Enquête réalisée auprès d’un panel de consommateurs.
Où donc le trouver : Europe
L’ indicateur avancé qui regroupent tous les indicateurs avancés
Un indicateur avancé a donc été créé afin de regrouper tous les indicateurs avancés.
Aux US il s’agit de « Conference Board »
En Europe il s’agit de l’indice composité de l’OCDE
Les indicateurs de marchés
La prime de risque
Elle est égale à la Rentabilité attendue sur les actions – Taux sans risque
Si la prime de risque est élevée => investissement en action favorisé
Si la prime de risque est faible => plutôt marché obligataire
Cas N° 1
On attend 11% de rentabilité sur les actions et 9% sur les obligations d’état
Malgré un rendement action intéressant la prime de risque est faible
=> Obligations
Cas N° 2
On attend 7% sur les actions et 1% sur les obligations
La prime de risque est de 6 points et donc nettement plus intéressante finalement que pour la cas N° 1 malgré un rendement action plus faible
=> Actions
Le PER (Price Earning Ratio)
Il s’agit de Prix de l’action / bénéfice estimé de l’action
Il permet de définir si le marché à un instant T est cher ou non. Mieux vaut un PER bas qu’un PER élevé.
Attention toutefois aux estimations de bénéfices des entreprises qui sont parfois erronées ou surévaluées.
Les Cycles économiques
Les cycles courts de Juglar
Il décrit des cycles économiques de 6 à 8 ans en moyenne.
Cela s’est à peur prés vérifié dans les crises : 1866, 1872, 1890, 1900, 1907, 1913 …. 2019 à 2023 ?
Les cycles longs de Kondratieff
Lui met plutôt en évidence des cycles de 50 à 60 ans.
L’Allocation d’actifs
Dans ce schéma il faut comprendre par croissance+ et croissance- non pas que la croissance soit positive ou négative, mais que la tendance est positive ou négative. Ainsi si en 2019 la croissance est de 4% et qu’en 2020 la croissance est de 2% alors la tendance sera négative dans le shéma ci-dessus.
Actions non cycliques : Agriculture, agroalimentaire, énergie, santé, services aux collectivités,.
En effet quelque soit la situation économique, les gens doivent se nourrir, se chauffer, se déplacer, se soigner, …
Aux pic du cycle, ces actions sont donc à privilégier car moins sujette à la crise
Actions cyclique : Automobile, banque, construction
Au creux du cycle, ces actions sont à privilégier car elles vont nettement plus bénéficier du rebond de la croissance.
ATTENTION TOUTEFOIS
Tous ces indicateurs ne sont pas des sciences exactes, et ne peuvent suffire à établir des certitudes.
Il s’agit donc toujours de faire des analyses en fonctions des risques que l’on souhaite prendre, des sommes d’argent que l’on est prêt à perdre, de votre profil de risque donc, de votre horizon de placement.
Il faudra toujours penser à bien diversifier ses actifs et même les produits à l’intérieur des actifs (différents actifs, différents assureurs, différents fonds de placements, différents gestionnaires, différents types d’immobilier, différentes zone géographiques, garder des liquidités, …)
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